• Les Enfants Soldats

    Un enfant soldat est un combattant âgé de moins de 18 ans selon le Protocole facultatif à laConvention internationale des droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés.

     

     

    Histoire

    Des enfants soldats ont été utilisés durant la Guerre de Sécession, aux États-Unis dans les années 1860 et lors l'Insurrection de Varsovie en Pologne durant la Seconde Guerre mondiale. Ces derniers, tout comme les résistants majeurs, furent exécutés par l'armée allemande et peu survécurent. Toujours à la même période de l'Histoire, les Jeunesses hitlériennes sont également des enfants soldats, car ils furent utilisés lors des combats pour ralentir la progression des Alliées, notamment lors de la prise de Berlin.

     

     

     Causes & Raisons

    Les raisons de l'existence de tels groupes armés composés d'enfants s'expliquent de différentes façons :

    Outre l'enlèvement, une des origines du phénomène des enfants soldats se trouve dans la pauvreté, aggravée par la situation de guerre. Les familles ne pouvant subsister aux besoins de leurs enfants, certains se désignent pour s'enrôler dans l'armée ou les groupes paramilitaires, soulageant ainsi leurs proches d'une bouche à nourrir, tout en assurant eux-mêmes leur subsistance.On trouve aussi beaucoup d'enfants drogués, drogue qui leur donne envie de se battre.

    Sur la base du volontariat, on peut également trouver d'autres motivations :

     

    • la fascination pour la vie militaire, l'uniforme, le prestige, etc.
    • le désir de venger la mort d'un proche durant un conflit ou simplement de participer au combat pour la libération de son peuple ;
    • le besoin de protection (les rangs des indépendantistes Tchétchènes se sont vus grossir lorsque l'armée Russe a pris l'habitude d'arrêter tous les jeunes hommes de 16 ans pour les "interroger") ;
    • on trouve parfois des raisons idéologiques (dans ces cas-là, les enfants bénéficient souvent de l'approbation de l'entourage, fier de voir un membre de la famille se sacrifier pour la cause).

     

    Du côté des recruteurs, les raisons sont facilement explicables. Les enfants ne coûtent pas cher en nourriture, ils sont dociles, influençables, et facilement enrôlables. De plus, ils peuvent s'avérer d'une redoutable efficacité sur des terrains difficiles (la brousse par exemple), mais également comme espions ou kamikazes, passant facilement pour inoffensifs aux yeux des opposants. Ils sont également utilisés comme "chair-à-canon" sur les champs de bataille, placés en première ligne pour faire diversion.

    De plus, étant jeunes et démunis de moyens de subsistances, ils sont dans la quasi impossibilité de fuir. Autres atouts : intimidables et malléables, on a vite fait d'en faire des machines de guerres. Ainsi, durant la guerre civile, les enfants-loups de la Résistance nationale du Mozambique (RENAMO) au Mozambique étaient dressés au massacre et à la torture, tâches qu'ils accomplissaient avec ferveur selon leurs propres récits. De plus, la fragilité des enfants, tant psychologique que physique est un frein à la mutinerie.

    Il ne faut pas non plus oublier les différentes raisons d'ordre contextuel qui expliquent cet accroissement d'utilisation des enfants soldats. Tout d'abord, l'extrême fragilité des situations politiques et économiques des pays concernés, et les tensions exacerbes qui y règnent. C'est ainsi qu'un enfant issu d'une famille aisée aura bien moins de risques de se faire recruter ou enrôler qu'un autre issu d'une famille défavorisée.

    Le droit à l'éducation est également un facteur. Loin d'être respecté par tous les pays, par manque de moyen ou de volonté, selon les États. Les enfants n'étant pas ou plus scolarisés doivent trouver une occupation, qui bien souvent se doit d'être lucrative. L'engagement dans l'armée est alors une alternative au travail en civil.

    Une autre explication serait la présence d'un nombre extrêmement élevé d'armes légères, où en 1998 on estimait à 500 millions le nombre d'armes légères en circulation dans le monde, dont 100 millions rien que pour l'Afrique . Ces armes sont facilement manipulables, notamment par les enfants, ce qui accroît leur possibilité de participer aux combats.

    Enfin, certaines sociétés sont largement militarisées. Le culte de l'armée, des armes et de la guerre augmente la part de fascination des plus jeunes pour ce qui attrait de près ou de loin à l'armée ou la violence, ce qui accroît la probabilité d'engagement précoce des enfants. Ceci est encore plus vrai pour les pays où la scolarisation n'est pas assurée, ou largement axée sur l'endoctrinement patriotique, comme certaines écoles religieuses, ou aussi les écoles publiques des États belliqueux (la dictature militaire de Myanmar par exemple, ou certaines écoles coraniques dans lesquelles l'éducation est en réalité axée sur l'islamisme, et non sur l'Islam).

     

     


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    La guerre n'est pas un jeu vidéo...

    Lorsque nous nous engageons dans un combat, il n'est pas possible de rebrousser chemin.

    La guerre, on peut en mourir.

    Ne l'oubliez pas.

    Ce n'est pas un jeu pour des enfants...

    Je vous invite à visiter ce lien et à regarder l'animation : www.unicef.fr/accueil/unicef-france-/var/lang/FR/rub/458/method/Afficher_full/breves/4495.html

     


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    Sur la planète ils sont environ

     

    300 000 enfants soldats aux dernières estimations. Le continent qui tient le record est l' Afrique, avec ses nombreux conflits armés, vient ensuite l'Asie où l'on en dénombre en Birmanie, Inde, Indonésie, Sri Lanka, Papouasie Nouvelle-Guinée, Israël (territoires occupés), Philippines, Irak ...

     sources : http://madamemusique.canalblog.com/archives/2008/05/20/9256307.html

     

     

     

    Des enfants soldats ont été, ou sont encore utilisés dans les conflits armés récents, dans les pays suivants :

    source : Wikipédia.

     

     


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  • Tchad : les anciens enfants soldats rêvent d'une vie meilleure


    Moumine Ngarmbassa

    (Syfia Tchad) Au Tchad, plusieurs centaines d''enfants soldats démobilisés réapprennent à vivre dans des centres d''accueil. La plupart souhaitent oublier les terribles événements qu''ils ont vécus et reprendre au plus tôt le chemin de l''école. Mais les moyens manquent cruellement. Reportage.

    Issak, 13 ans, n'oubliera jamais les événements qui l'ont décidé à prendre les armes. En février 2006, il s'est engagé aux côtés de Mahamat Nour, chef de l'ex-Front uni pour le changement (FUC), aujourd'hui ministre de la Défense, qui a combattu l'armée tchadienne entre janvier et la fin de cette année-là. "Sur le chemin du marché de Guéréda (à l'est du Tchad, Ndlr), se souvient-il, des hommes armés (des forces régulières, Ndlr) nous ont arrêtés. Ils ont violé la femme de mon grand frère et sa cousine sous nos yeux, puis nous ont dépouillés de tous nos biens avant de s'en aller."

    Issak fait partie des 413 enfants soldats âgés de 9 à 16 ans démobilisés à la suite de l'accord signé le 9 mai 2007 entre l'Unicef et le gouvernement tchadien. Depuis la mi-juin, certains sont accueillis au Centre temporaire de Mongo, au centre du pays, à 450 km à l'est de N'Djamena, où ils sont encadrés par la Croix-rouge locale et des fonctionnaires du ministère des Affaires sociales. Frêles dans leurs vieilles djellabas sales, le visage pâle, la plupart ont encore des blessures sur le corps et à la tête. Quelques-uns ont la teigne (maladie de la peau causée par un champignon).

    "Les choses sont allées trop vite"

    À midi passé, dans la salle qui fait office de réfectoire, de grands plats de riz avec des morceaux de viande les attendent. C'est leur premier repas de la journée. La distribution de la bouillie du matin a été suspendue en juin, faute de moyens. Un encadreur égorgera ensuite un mouton pour le dîner. Stoïques, les ex-petits soldats acceptent leur repas sans se plaindre. Certains confient néanmoins qu'ils mangent moins bien ici que dans les camps militaires.

    Les enfants sont logés à soixante environ dans la même chambre. Sans lit. À la nuit tombée, chacun étale à même le sol un petit tapis, un drap ou un vêtement de rechange ramené du maquis. Le matin, les gamins rangent leur baluchon au pied du mur et le retrouvent le soir. "Hier nuit, je n'ai pas dormi à cause des moustiques, nous n'avons pas de moustiquaire", se plaint Issak.

    "Ces enfants méritent au moins trois repas par jour. Faute de moyens, nous ne leur en offrons que deux", regrette Ahmat Kariffène, responsable du centre. L'Unicef, la Croix-rouge tchadienne, Care Canada, Christian Children's Fund, le Jesuit Refugee Service et la Ligue tchadienne des droits de l'homme mettent à la disposition du centre 2 millions de Fcfa (environ 3 000 €) par mois. Ahmat Kariffène poursuit : "Les choses sont allées trop vite. L'objectif était de retirer le plus rapidement possible les enfants des camps militaires, une fois identifiés."

    Envie d'école

    La première tâche ici consiste à les convaincre du bien-fondé de leur retrait des camps militaires. On leur apprend à vivre différemment sans violence. "Beaucoup ont perdu leurs parents. Ils ont vécu des atrocités et sont traumatisés", explique Ramat Mangué, l'un des assistants sociaux. "Au cours de nos causeries-débats, ajoute-t-il, nous leur faisons comprendre que sans éducation on ne peut pas par exemple devenir médecin. Aujourd'hui, une majorité d'entre eux souhaitent être scolarisés et formés." À l'image d'Adam, 16 ans, qui avait rejoint la rébellion alors qu'il était en classe de 5e, et "veut repartir à l'école pour devenir pilote de ligne parce que le Tchad n'en a pas beaucoup". Ou encore de Mahamat, 13 ans, qui " veut repartir à l'école et étudier, afin de devenir un jour officier dans l'armée nationale pour diriger des troupes".

    Les pensionnaires du Centre de Mongo sont majoritairement des Tama (l'ethnie de Mahamat Nour (de l'est du Tchad). Un peu plus d'une centaine d'autres anciens enfants soldats, dont la plupart combattaient aux côtés de l'armée nationale, sont également pris en charge depuis juin dans un camp de N'Djamena par Care Canada. Cependant, la démobilisation aurait surtout marché du côté des ex-rebelles. Le 13 juillet dernier, un rapport de l'ONG Human Rights Watch accusait le gouvernement tchadien de manquer "à sa promesse de retirer les enfants soldats de ses forces armées".




     


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    Mathieu, âgé de 10 ans,  faisait cette réflexion :
    « Mais "enfant soldat", ça ne veut rien dire, parce que soit on est un enfant, soit on est un soldat, non ? »

    Eh oui, voilà deux termes tout à fait antithèsiques !
    Pourtant, en ce début de troisième millénaire, selon Amnesty International, on compte au moins 300.000 enfants soldats dans le monde. Et ce nombre ne cesse d'augmenter car la plupart des pays qui sont en guerre depuis des années voient leurs adultes disparaître les uns après les autres. Alors, pour continuer à combattre les adversaires, on compte sur les enfants que l'on envoie au front.

    Les armées savent manœuvrer efficacement pour recruter un enfant. La plupart du temps, des militaires kidnappent les enfants dans les écoles, les stades, les églises et dans les rues. Certains n'ont alors que 7 ans.
    Parfois les enfants rejoignent volontairement les rangs de l'armée. En effet, que fait un enfant lorsque toute sa famille a été tuée et qu'il se retrouve dans la rue sans rien avoir à manger ? Eh bien il accepte de s'engager dans une fraction de l'armée en échange de repas quotidiens.

    Que fait cet enfant pauvre à qui l'on promet le paradis s'il donne sa vie pour son pays ? Que fait-il si on lui promet de belles bottes, des vêtements, de belles armes pour se sentir en sécurité et une famille remplie d'enfants ? A-t-il la possibilité de refuser l'enrôlement alors qu'à son âge il est totalement naïf et inconscient du danger qui le menace ?

     

     

    source : http://www.fraternet.com/human/soldat.htm

     


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