•  60 ans déjà !!

    Bon anniversaire à la DUDH !!

     Pour l'occasion, citons Eleanor Roosevelt qui a beaucoup oeuvré pour cette décalaration :

     « La paix mondiale ne peut être le travail d'un seul homme, d'un seul parti, ou d'une seule nation. Cette paix doit reposer sur la volonté commune du monde entier »

    Mais quels cadeaux faire ??

    Il n'y a pourtant que l'embarras du choix : la fin des recrutements des enfants dans l'armée, par exemple ...

     

     

     

    Les Enfants Soldats

    Lorsque nous avons recherché des images pour illustrer notre exposé, je me suis plongé dans la tête de ces enfants... j'ai regardé leur visage, leur expression, et mon coeur à voulu fondre en larmes.

    Comment peut-on regarder ce garçon sur cette photo ci-jointe, et ne pas ressentir sa douleur, sa tristesse ... ?

     

    Ca a trop duré !

    Trop de lois ont été bafouées

    Trop de monde a été atteint par les conséquences de certaines décisions

    Voilà pourquoi nous avons pris ce sujet...

    Voilà pourquoi nous voulons réagir, et Vous informer ! Pour ne plus voir des enfants se battre pour des adultes... C'est aux adultes de protéger leurs enfants, et non aux enfants de protéger leurs parents... l'enfance c'est dure, c'est parfois douloureux, mais ce n'est pas ce que connaissent ces enfants...

     Au Tchad

    "Un rapport publié mardi  pour la période allant de juillet 2007 à  juin 2008, montre 6 violations graves dont les enfants ont été victimes au Tchad :
    - recrutement et utilisation d'enfants soldats ; viols d'enfants et autres violences sexuelles à l'égard des enfants ; refus d'autoriser les organisations humanitaires à accéder aux enfants ; attaques contre des  écoles et des hôpitaux ;  enlèvement d'enfants
     
    "

     


  • Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
    Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
    Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
    Ils s'en vont à l'armée ...

    Pastiche de "Melancholia", de Victor Hugo (Les Contemplations)


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  • Lors d’un entretien accordé à la PANA dans la capitale française où vient de s'achever une conférence internationale sur "les enfants associés aux forces et groupes armés", M. Allami a également indiqué que les enfants représentent un pourcentage important des prisonniers faits par l’armée régulière tchadienne lors des combats avec les mouvements rebelles, appelant la communauté internationale à aider son pays à régler le problème.

    "Il s’agit d’une situation indépendante de notre volonté et sur laquelle le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) nous a souvent interpellés. Nous recherchons actuellement des solutions qui tiennent compte de l’intérêt de ses enfants", a poursuivi le chef de l’ diplomatie tchadienne.

    "Nous allons libérer les enfants que nous avons fait prisonniers lors des combats. Certains sont des Tchadiens, il va falloir préparer leur réinsertion socio-économique. D’autres sont des Soudanais, il va falloir organiser leur rapatriement. Dans les deux cas, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale", a expliqué le responsable tchadien, assurant de la disponibilité de son pays à "adhérer pleinement aux principes de Paris sur la fin de l’utilisation des enfants-soldats".

    "Le Tchad avait connu le phénomène des enfants-soldats. Il a initié des programmes de réinsertion qui ont abouti à d’excellents résultats. Mais le phénomène a ressurgi avec la crise du Darfour. Nous souhaitons en finir avec une fois pour toute", a encore dit Ahmed Allami.

    Depuis plusieurs mois, le Tchad est confronté, dans sa partie est, à la présence de mouvements "politico-militaires" dont l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD).
     

    source : http://www.jeuneafrique.com/pays/tchad/article_depeche.asp?art_cle=PAN70027larbestadlo0


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    Cinquante-huit pays se sont engagés le mardi 6 février 2007 à Paris, pour la première fois, sur un ensemble de mesures pour empêcher le recrutement des enfants soldats et "lutter contre l'impunité" de ceux qui utilisent des mineurs dans les conflits armés à travers le monde. Ces engagements ont été pris à l'issue d'une conférence internationale de deux jours sur ce fléau qui touche 250.000 mineurs dans le monde, notamment en Asie et en Afrique.

    Parmi les signataires figurent dix des douze pays où, selon l'ONU, des enfants sont utilisés comme soldats, dont le Soudan, le Tchad, l'Ouganda, la République démocratique du Congo (RDC), la Colombie, le Népal et le Sri Lanka. Les deux autres pays touchés, la Birmanie et les Philippines, ne participaient pas à la conférence. D'importants pays bailleurs de fonds ont également apporté leur soutien au texte, comme les membres de l'Union européenne (UE), le Japon ou le Canada. Les Etats-Unis n'étaient pas représentés.

     

    source : http://tf1.lci.fr/infos/monde/0,,3389928,00-pays-engagent-contre-fleau-enfants-soldats-.html

    Je sais pas ce que vous pensez de ça vous mais nous on trouve ça assez révoltant... Les pays signent des traités,  disant qu'ils vont tout arrêter.

     Et pourtant rien n'a été fait, des enfants sont encore dans les armées Tchadiennes...

    A vous d'en tirer des conclusions...


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     J’étais enfant soldat
    Lucien Badjoko, 19 ans, raconte

    Lucien Badjoko s’est engagé à 12 ans dans les forces rebelles de Laurent-Désiré Kabila. Il a été enfant soldat pendant 5 ans en république démocratique du Congo. Aujourd’hui, avec l’aide de la journaliste française Katia Clarens, il raconte cette terrible expérience dans un livre, J’étais enfant soldat. Un livre rempli d’horreurs mais aussi d’espoir : Lucien a repris ces études. Il est actuellement en droit à Kinshasa.

     

    Lucien Badjoko aura 20 ans en octobre prochain. Crâne rasé de près, sourire enfantin et chemises impeccables, il ressemble à un étudiant en droit de Kinshasa de bonne famille. Lucien est effectivement de bonne famille et poursuit des études de droit. Mais Lucien n’a pas grandi comme n’importe quel enfant. Un jour d’octobre 1996, il a quitté la maison familiale de Bukavu et, en sortant de l’école, a rejoint le mouvement rebelle de Laurent-Désiré Kabila pour renverser Mobutu. A 12 ans, Lucien est devenu un enfant soldat, un kadogo (« trop petit » en swahili).

    « Je voulais être un héros dans l’histoire de mon pays », indique-t-il dans le livre qu’il a co-écrit avec la journaliste française Katia Clarens, J’étais enfant soldat. Il justifie son geste par la haine des forces armées zaïroises et sa fascination pour les films d’action qui lui ont donné l’envie de manier les armes. « Quand a commencé la rébellion pour faire tomber le Léopard, j’ai voulu m’engager. Je suis parti volontairement pour libérer ma famille et mon pays de la dictature », explique-t-il aujourd’hui. C’est avec cette idée naïve en tête qu’il débarque au centre de formation de Kagera, au Rwanda, où s’entraînent les rebelles. Des dizaines d’enfants, comme lui, y sont venus - de gré ou de force - apprendre à « jouer » à la guerre.

    Les bons petits soldats

    Mais, au centre, comme plus tard sur le front, Lucien découvre bien vite que ce n’est pas un jeu et que les enfants sont traités comme des adultes. Mêmes entraînements, mêmes mauvais traitements, mêmes armes. Pour supporter tout cela, Lucien n’a pas le choix : « Au matin du 11e jour [au centre], je me suis réveillé décidé à devenir un soldat. Un bon soldat. Je serais militaire. Oui. C’est sans doute grâce à cette décision que je ne suis pas devenu fou », écrit-il. Lucien a vécu deux guerres, a vu ses camarades sauter sur des mines ou se faire faucher par les balles. Il a tué, mutilé, torturé et a lui-même été très gravement blessé à plusieurs reprises. « A la guerre, les enfants ne craignent rien et sont les plus résistants. Ils sont facilement manipulables, obéissent aux ordres, ne connaissent pas la valeur de la vie et n’ont aucune conscience de la mort », précise-t-il.

    A la lecture du livre, on se rend compte que ce qui a sauvé Lucien, pendant toutes ces années d’horreur, c’est d’abord sa foi en Dieu, puis une volonté hors du commun. Une volonté qui le pousse à mettre sa famille aux oubliettes pour ne pas souffrir en se remémorant les bons souvenirs et à garder en tête son envie de retourner à l’école. Le 18 décembre 2001, 209 enfants sont démobilisés par Bureau national de démobilisation et de réinsertion pour les enfants soldats, le Bunader. Lucien en fait partie. Il a 17 ans depuis 2 mois. Après un passage par le centre de transit et d’orientation de Kimwenza, il quitte la vie militaire en avril 2002. En juin, il décroche son bac. En octobre, il s’inscrit à l’université.

    Bourreau ou victime ?

    Aujourd’hui, il dissimule ses séquelles physiques et psychiques derrière un détachement douloureux et un discours construit et rationnel. Il insiste : « Je ne suis pas un cas particulier. Beaucoup d’enfants soldats sont récupérables, j’en connais au moins 6 qui sont à l’université avec moi, d’autres sont à l’école secondaire. Au début, je voulais faire un métier qui permette de sauver des vies et entamer des études de médecine. Finalement, j’ai décidé de devenir avocat. » Ancienne machine à tuer hantée par des cauchemars et les souvenirs de ceux qu’il a torturés, Lucien est « resté dur pour ne pas devenir fou ». Il a reconstruit sa vie, loin de sa famille génétique. « J’ai perdu mon affection pour ma famille. Mes amis soldats, ceux qui ont partagé mes souffrances, sont plus proches de moi. Je vis dans l’hypocrisie. Mes amis proches connaissent mon histoire mais les personnes que je fréquente à l’université ignorent tout. Les gens ont du mal avec les militaires, si je leur disais ce que j’ai fait, ils auraient peur de moi. »

    A-t-il des remords ? « Je me pose la question tous les jours : suis-je un criminel, un héros, un innocent, une victime ? Je n’ai toujours pas trouvé de réponse... A 12 ans, on n’a pas toutes les capacités pour comprendre, on n’est pas responsable de ses actes. On applique, comme les adultes, le principe de la guerre : celui qui trouve l’autre le premier le tue. Et même si vous quittez la vie militaire, celle-ci reste toujours un peu en vous. Elle transparaît dans vos réactions, votre façon de voir et de gérer les choses. C’est une histoire sans fin. » Lucien, qui avoue dans le livre avoir aimé « la musique des armes », chante aujourd’hui à la chorale de l’église catholique St Christophe, à Kinshasa. Il est toujours aussi croyant. Lui, qui a dormi dans la boue et la forêt, loue aujourd’hui une maison dans Kin avec un ami.

    Exorciser par l’écriture

    Il est à l’origine de la création de l’Ambassade des enfants soldats démobilisés. « Avec d’autres amis démobilisés, nous voulions mettre en place une structure pour aider les enfants soldats et sensibiliser ceux qui sont restés ou sont retournés dans l’armée. Beaucoup se retrouvent coincés : ils sont loin de leur famille, sans argent, n’arrivent pas à reprendre une vie civile, alors ils retournent au camp... On essaie de leur faire prendre conscience que lorsque la situation aura évolué et que la paix sera revenue, ils ne seront plus rien. Ce ne sont pas des militaires mais des combattants. Ils doivent s’instruire pour préparer leur avenir. Sinon, qui prendra la relève ? C’est notre génération qui va être appelée à assumer des responsabilités dans les prochaines années, nous devons nous conscientiser, sortir de l’exploitation, trouver notre liberté individuelle. »

    Pour exorciser, Lucien a aussi fait l’effort d’écrire le livre. « L’écriture m’a aidé à me défouler. Je voulais montrer la vie d’un enfant dans la guerre, son rôle dans les forces combattantes et le drame qu’il y vit. C’est difficile à raconter. J’ai mis deux mois à être en confiance avec Katia, à être totalement sincère avec elle. Il m’a fallu du temps pour m’ouvrir. » De son côté, Katia Clarens, journaliste au Figaro Magazine, explique : « J’ai rencontré beaucoup d’enfants soldats, filles et garçons. Lucien étant francophone, cela a favorisé le contact. Mais c’est surtout son intelligence et sa capacité à raconter les choses qui m’on séduite. Beaucoup d’enfants sont tellement traumatisés qu’ils ne peuvent pas parler. Lorsque Lucien m’a fait parvenir 15 pages sur sa vie par la valise diplomatique, je me suis dit que c’est avec lui qu’il fallait que je travaille. » Elle précise : « Avec ce livre, nous ne prétendons pas être les porte-paroles de tous les enfants soldats. La trajectoire de Lucien n’est pas représentative de tous les enfants soldats de RDC. C’est juste une expérience individuelle. » Aujourd’hui, Lucien n’a qu’un seul objectif : réussir ses études. Il en oublie presque d’être rancunier envers ceux qui l’ont armé, manipulé et pour lesquels il a mis sa vie en danger sans contrepartie... Il conclut, tout simplement : « Mon histoire n’est ni pire ni meilleure qu’une autre. C’est la mienne, c’est tout. »

    J’étais enfant-soldat de Lucien Badjoko, avec Katia Clarens, éditions Plon.
    Commander le livre.

    source : http://www.afrik.com/article8322.html

     

     

     


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